L’histopathologie est l’examen à l’échelle microscopique des tissus qui forment notre corps pour identifier la maladie, le mécanisme de la maladie par les traces histologiques que celle-ci laisse sur les tissus.
L’étude de l’histopathologie se fait sur des fragments de tissu (de peau, foie, intestin… tumeur) que l’on appelle biopsies ou échantillons chirurgicaux.
Ces derniers sont prélevés au cours d’une petite chirurgie ou d’une chirurgie complète lorsqu’il s’agit de retirer l’organe malade ou la tumeur, ou au cours d’une autopsie. Ces fragments de tissu sont ensuite placés dans un fixateur pour empêcher la décomposition. Ils sont ensuite acheminés jusqu’au laboratoire.
Au laboratoire, le tissu est préparé par des méthodes très spécifiques, requérant un personnel spécialisé de manière à pouvoir être observé au microscope.
Bref aperçu des techniques d'histologie :
La pièce chirurgicale (photo 1) est coupée, par le pathologiste ou un technicien formé, en tranches d'environ 1,5 mm selon les besoins de la recherche anatomopathologique puis placée dans des cassettes (photo 2).
Cette étape est très importante. Elle représente pour certaines pièces chirurgicales une deuxième petite chirurgie permettant d’identifier la masse ou la lésion, les marges à prélever et leur orientation.
Le tissu ainsi récolté est placé dans la cassette et soumis à différents bains d'alcool et de paraffine afin de dissoudre la graisse et la remplacer par de la paraffine pour durcir les fragments. Ces derniers sont ensuite entièrement enrobés de paraffine pour obtenir un bloc dur comme de la bougie .
Ce bloc et donc le tissu pourront ainsi être tranchés très finement (4 à 6 µ) (photo 3).
Ces tranches faites à l'aide d'un microtome sont alors montées sur des coupes histologiques.
Elles repasseront dans différents bains d'alcool qui retireront la paraffine et permettront ainsi la coloration
Cette coloration se fait également par passage dans différents bains et dure de 1/2 heure à 72 heures (photo 4).